Sexualité et MST : les idées reçues d’une jeunesse mal informée

« Je prends la pilule donc je ne risque rien », « Je suis avec la même personne depuis 1 an donc pas de risque de maladies sexuellement transmissibles », « Il faut avoir une hygiène déplorable pour contracter une MST »… Tant d’idées reçues qui circulent parmi les 18-35 ans, encore mal informés sur les maladies sexuellement transmissibles en 2016. Des connaissances parsemées de lacunes et une prévention qui reste malheureusement insuffisante.

Une mauvaise connaissance des modes de contamination

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Beaucoup de jeunes, âgés de 18 à 35 ans, pensent encore qu’il existe des risques de contamination là où il n’y en a pas. En voici quelques exemples :

  • 1 jeune sur 4 pense par exemple qu’il est possible d’être contaminé en utilisant la brosse à dent de quelqu’un
  • 1 jeune sur 3 considère le psoriasis ou encore l’hépatite A comme une MST
  • 7 jeunes sur 10 ignorent ou interprètent mal les signes d’une MST (brûlure, écoulement ou encore ulcération)
  • 3 sur 10 ignorent qu’une MST peut se transmettre par voie anale.

Même si le préservatif est reconnu majoritairement comme la meilleure des protections contre les maladies sexuellement transmissibles, seulement 54% d’entre eux l’utilisent.
Et si la grande majorité d’entre eux consultait un médecin au moindre risque, 1 jeune sur 10 estime tout de même qu’il n’est pas nécessaire de prévenir ses futurs partenaires en cas de potentiels signes de MST.

MSTRisk : une appli pour informer les jeunes sur les MST

Suite à cet effrayant constat concernant la sous-utilisation du préservatif, le syndicat des dermatologues (SNDV) a mis en place une application gratuite, appelée « MSTRisk » (disponible sur l’App store et Google play). Elle aborde les MST de manière graphique, par le biais des symptômes. Un site, http://mstprevention.com/ , est également disponible afin de sensibiliser les jeunes et de les informer. Il est également possible d’y trouver un dermatologue en cas de problème.

Les actions de dépistage pour sensibiliser la jeunesse

dépistage-remboursement-étudiantBon nombre de mutuelles étudiantes

se rendent sur les campus universitaires afin de sensibiliser les étudiants à la prévention des maladies sexuellement transmissibles.
Elles les incitent au dépistage et leur donnent également accès à ce dernier, dans le cadre d’une démarche volontaire, au sein de l’infirmerie ou de la médecine préventive de leur campus.
L’offre de dépistage comprend : le test rapide VIH/sida ainsi que la recherche de chlamydiae.

Pour les plus réfractaires, il est également possible de consulter son médecin traitant et de lui demander une ordonnance pour effectuer le test de dépistage du VIH. Il suffit ensuite de se rendre dans un laboratoire d’analyses médicales privé ou public et d’y faire une prise de sang. Cet acte est totalement remboursé par la sécurité sociale étudiante, à condition d’avoir une ordonnance.

Une dernière option : les CDAG ou consultations de dépistage anonyme et gratuit. Avec ou sans rendez-vous, le test est gratuit.